Le Burkina connaît une importante réforme administrative. Réuni ce 2 juillet en Conseil des ministres sous la présidence du Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré, l’Exécutif a adopté un nouveau découpage du territoire national, marquant un tournant majeur dans l’organisation administrative du pays.
Le nombre de régions passe
de 13 à 17 et celui des provinces de 45 à 47. Cette réforme, portée par le
ministère de l’Administration territoriale et de la Mobilité, s’inscrit dans
une vision stratégique, notamment en matière de défense territoriale et de
sécurité.
Selon le ministre d’État
Emile Zerbo, cette réorganisation répond à une nécessité de maîtrise du
territoire, particulièrement dans les zones sensibles. Les anciennes régions de
la Boucle du Mouhoun, de l’Est et du Sahel, qui représentent 43 % du territoire
national, ont ainsi été réorganisées.
Nouvelles
circonscriptions créées
Deux nouvelles provinces ont
vu le jour :
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Dyamongou (chef-lieu : Kantchari)
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Karo-Peli (chef-lieu : Arbinda)
Quatre nouvelles régions
sont également créées :
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Soum
(chef-lieu : Djibo)
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Sirba (chef-lieu : Bogandé)
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Tapoa (chef-lieu : Diapaga)
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Sourou (chef-lieu : Tougan)
Place
aux noms endogènes
Dans un souci de
valorisation des langues nationales et de l’identité culturelle, le Conseil a
adopté un décret attribuant à chaque région un toponyme en langue nationale.
Désormais,
les 17 régions s’appelleront :
1- Bankui (Dédougou)
2- Djôrô (Gaoua)
3- Goulmou (Fada N’Gourma)
4- Guiriko (Bobo-Dioulasso)
5- Kadiogo (Ouagadougou)
6- Kuilsé (Kaya)
7- Liptako (Dori)
8- Nando (Koudougou)
9- Nakambé (Tenkodogo)
10- Nazinon (Manga)
11- Oubri (Ziniaré)
12- Sirba (Bogandé)
13- Soum (Djibo)
14- Tannounyan (Banfora)
15- Tapoa (Diapaga)
16- Sourou (Tougan)
17- Yaadga (Ouahigouya).
Certaines
provinces ont également changé de nom :
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Sanmatenga devient Sandbondtenga,
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Oubritenga devient Bassitenga,
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Soum devient Djelgodji,
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Kossi devient Kossin.
Une
période transitoire de six mois
Le gouvernement a prévu une
période transitoire de six mois pour la mise en œuvre effective de cette
réorganisation, qui aura un impact sur l’administration, la sécurité, la
décentralisation et la planification territoriale.
Avec ce redécoupage, le
Burkina se dote d’un nouveau cadre administratif adapté aux défis actuels,
notamment sécuritaires. Tout en réaffirmant son attachement à ses valeurs
culturelles et identitaires.
Marie
Nadège BADO