La caravane de presse, organisée par le Projet d’Urgence
de Développement Territorial et de Résilience (PUDTR), s’est rendu, après
l’étape de Dédougou, dans les communes de Boromo, Poura, Fara et Sibi. Les
journalistes ont pu constater les réalisations faites dans ces communes de la
province des Balé (Boucle du Mouhoun) par le Projet : infrastructures
scolaires, pistes rurales, lampadaires, travaux de normalisation de centres de
santé, curage de caniveaux. Soutien également à des associations pour la
réalisation d’activités génératrices de revenus, implantation de postes d’eau
autonomes et bien d’autres d’infrastructures.
Améliorer l’accès inclusif des communautés, y compris des
personnes déplacées internes (PDI) des zones ciblées, aux infrastructures, aux
services sociaux de base et à l’alimentation. Tel est l’objectif du Projet
d’Urgence de Développement Territorial et de Résilience (PUDTR). Ce projet est
né de la volonté du gouvernement burkinabè d’apporter des réponses concrètes et
collectives aux multiples défis que traversent les populations du fait de la
situation sécuritaire. Une initiative qui bénéficie également de l’appui de la
Banque Mondiale. Prévu pour cinq ans et d’un coût global de 473 millions de
dollars US (260 150 000 000 FCFA), le PUDTR a permis la
réalisation de plusieurs infrastructures dans ses zones d’intervention.
Des écoles construites et plusieurs infrastructures scolaires normalisées
Des écoles primaires ont été normalisées à Boromo, Poura,
Fara et Sibi. Le PUDTR a ainsi permis la réalisation de plusieurs blocs de
salles de classes. Chaque bloc étant doté de trois classes. A cela s’ajoutent
un bureau du directeur, un magasin, des latrines et des postes d’eau autonomes.

L’école primaire de Fara a bénéficié de 50 pieds d’acacias…
L’école primaire de Fara, située au secteur 4, fait
partie des bénéficiaires. De même que l’école primaire Darsalam dans la commune
de Poura et l’école primaire publique Boromo Nord. Le lycée départemental de
Sibi a, lui, bénéficié d’un bloc de quatre salles de classes et de latrines. Le
personnel éducatif de ces écoles, tout comme les élèves, ont remercié le Projet
pour ces nouvelles acquisitions qui permettent, disent-ils, « de
désengorger les classes qui, auparavant, enregistraient des effectifs
pléthoriques ». Ils ont aussi apprécié la qualité des bâtisses, « plus
aérées et mieux adaptées aux conditions d’études ». Clémence Sawadogo,
proviseure du lycée départemental de Sibi, apprécie l’initiative du PUDTR :
« Ces quatre classes nous ont permis de loger les élèves en classe
d’examen afin de leur permettre d’être dans de meilleures conditions de
travail. Les élèves sont satisfaits car cela leur permet d’améliorer leurs
résultats scolaires. Avant la réalisation de ce bâtiment, nous avions des
effectifs pléthoriques et cela rendait la situation très difficile.
L’infrastructure obtenue grâce au PUDTR nous a permis de désengorger les
classes à effectifs pléthoriques ».
Des latrines et un poste autonome d’eau ont été construits à l’école primaire de Fara
En plus des infrastructures, le PUDTR a également mis
l’accent sur le cadre d’études. Des arbres ombragés ont par exemple été plantés
dans certaines écoles. A l’image de l’école de Fara. Cinquante pieds d’acacias y
ont été plantés avec le concours de spécialistes de l’environnement, des
services forestiers et d’acteurs locaux. « Ces arbres ont été choisis en
fonction des réalités de la localité », souligne l’un des assistants en
sauvegarde de l’environnement, Issouf Sawadogo.
Des pistes rurales pour « des villages plus accessibles »
Nous voici à présent à Dakaye, l’un village de la commune
de Fara. Cette localité a bénéficié d’un poste d’eau autonome (PEA) et d’installations
solaires. Ainsi qu’une borne fontaine. Désormais, les femmes n’ont plus de
soucis majeurs à se faire concernant les corvées d’eau. Le chef du village,
Dahourou Siemindidé, a d’ailleurs manifesté sa joie et sa reconnaissance au
projet qu’il souhaite vivement voir continuer. Afin que d’autres réalisations
soient effectuées, dit-il, « au grand bonheur des populations ».
A Dakaye, l’eau n’est plus une corvée pour les femmes…
Le désenclavement de certaines localités a également été
pris en compte. Certains villages de la commune sont désormais plus accessibles
grâce aux pistes rurales réalisées par le PUDTR. Au total, 73 kilomètres de
pistes au profit des communes de Poura et Fara.
… grâce au poste d’eau autonome dont elles ont bénéficié.
Et ce n’est pas tout. Travaux de normalisation également au
CSPS de Sibi et au CSPS urbain 1 de Boromo. Des latrines, des douches, des halls
d’attente pour le premier et une maternité comprenant des salles d’hospitalisation,
une cuisine, un hall d’attente et des latrines pour le second. A ce propos,
Sienbou Sérémé, infirmier et chef de poste au CSPS de Boromo, s’en
réjouit : « L’ancienne maternité ne répondait pas vraiment à nos
attentes. Elle ne pouvait recevoir que six femmes ayant accouché. Le nouveau
bâtiment, lui, peut en recevoir jusqu’à dix. Nous réalisons en moyenne trente
accouchements par semaine, voire cent-cinquante dans le mois. Nous sommes fiers
de constater que grâce au PUDTR, le cadre de vie et de travail s’est amélioré. Nous
avons aussi reçu du matériel et des intrants qui nous ont permis d’améliorer la
prise en charge des femmes ».
73 kilomètres de pistes rurales ont été réalisés dans les communes de Poura et Fara
Satisfaction exprimée
également par le Président de la
délégation spéciale (PDS) de la commune de Sibi, Fiè Denis Traoré : « Nous
avons bénéficié de plusieurs réalisations dans le cadre du PUDTR. Par exemple la
normalisation de centres de santé à Sékako et Sibi. Nous avons également obtenu
de nouvelles salles de classe. Et il n’y a pas que ça. La principale voie qui
traverse Sibi a été dotée d’un dispositif d’électrification solaire. Sibi
accueille un fort taux de personnes déplacées internes (PDI) et cela a une
répercussion au niveau des services sociaux de base. Il y a de l’affluence dans
les écoles et les centres de santé. Ces réalisations obtenues grâce au PUDTR,
et qui permettent une meilleure prise en charge des populations, sont pour nous
une bouffée d’oxygène ».

Les étuveuses de riz de la coopérative Yafama « produisent et vendent plus » grâce au soutien du PUDTR
Développer les activités génératrices de revenus
Plusieurs associations ont également reçu du PUDTR des
fonds de roulement et du matériel afin de développer leurs activités
génératrices de revenus (AGR). Il s’agit, par exemple, de la Coopérative Yafama
des étuveuses de riz de Fara qui s’investit dans la transformation et la
commercialisation du riz local. L’Association Solidarité et développement
communautaire (ASDC) en a bénéficié également. Elle officie dans la production
de jus naturels et d’attiéké ainsi que la transformation du « soumbala ».
La patronne de cette association, Dissèta Zanzé/Traoré, en parle : « Nous avons bénéficié d’équipements,
de formations et d’un fonds de roulement de 1, 4 million de francs CFA. Cela
nous a permis d’augmenter la quantité et la qualité de nos produits. Nous
importions la matière première, notamment la pâte, de Côte d’Ivoire. Récemment,
nous avons découvert que des Burkinabè produisaient cette denrée à Orodara,
dans la province du Kénédougou. Nous en prenons désormais sur place avec eux. Des
femmes PDI viennent souvent nous aider dans la production et la transformation des
produits ».
Des infrastructures de normalisation construites au centre urbain 1 de Boromo
Une autre structure, l’Association Nong-taaba, composée
de couturiers, s’investit dans la formation des jeunes en matière de couture. Elle
aussi a bénéficié de l’appui du Projet : dotation en machines de couture
et en fond de roulement.

Autre point important : des postes d’eau autonomes ont
été implantés à Boromo. Selon le président de la Délégation spéciale, Isaï
Wenonga Bamogo, « le PUDTR est actuellement l’un des plus grands
partenaires de la commune ». Il fait
ici référence au nombre et à la qualité des réalisations effectuées au profit
des populations. « Nous souhaitons que le PUDTR continue dans cette
dynamique. Et qu’il y ait d’autres réalisations pour le grand bonheur des
populations », affirme-t-il.
Des femmes de l’ASDC en pleine production d’attiéké














