Le Premier ministre, Christophe Marie Joseph
Dabiré, a inauguré le 26 octobre 2021, à Koudougou, le Projet Backbone national
des Télécommunications. Les nouvelles infrastructures permettront d’améliorer
la qualité de la connectivité au Burkina Faso.
Le Projet
Backbone national des Télécommunications voit enfin le jour ! Lancé
officiellement en décembre 2017 à Gaoua, l’heure est à l’inauguration des
infrastructures électroniques réalisées dans le cadre de ce projet. Le Premier
ministre, Christophe Marie Joseph Dabiré, s’est prêté à cet exercice le 26
octobre dans la «cité du cavalier rouge». Plusieurs générations d’ingénieurs et de
juristes ont travaillé d’arrache-pied, depuis les années 2000, pour
l’aboutissement de ce projet. C’est désormais chose faite.
Le
coordonnateur du Projet, Galiam Ouédraogo, le visage rayonnant, a eu une pensée
respectueuse pour ses devanciers et pour toute l’équipe ayant bossé pour ce
projet. Les infrastructures du backbone national
ont coûté plus de 59 milliards de francs CFA. Elles ont été financées par le
budget de l’Etat et une banque chinoise dénommée « Bank of China ». Les équipements sont installés sur un
site à l’hôtel administratif de Koudougou.
Selon le
coordonnateur du projet, dans le monde des télécom, « un backbone est un
réseau de transport qui permet de raccorder les villes entre elles avec des
câbles en fibre optique. La fibre optique constitue l’optimum technologique en
matière de transmission de communication électronique. Un seul de ces brins
peut permettre d’échanger des millions de communications électroniques
simultanément». A l’en croire, son équipe a travaillé dans le respect des normes
internationales pour avoir aujourd’hui « des équipements de dernière
génération. »
C’est également l’avis du constructeur de l’infrastructure, Huawei Technology. Son représentant à la cérémonie de découverte et d’inauguration des réalisations du Projet Backbone national des télécommunications, Salifou Ilboudo, est formel : «Nous sommes allés au-delà des termes contractuels pour fournir des infrastructures de qualité. Huawei Technolgy est heureux de savoir que l’exploitant de cette infrastructure est déjà désigné. Nous serons toujours disponible pour accompagner le Burkina Faso dans la transformation structurelle de son économie numérique », a-t-il promis.
Le Projet
Backbone national des télécommunications a une infrastructure de base déployée
sur un linéaire de 2001 kilomètres, foi des techniciens. «Le réseau s’étend sur
66 communes dont 12 chefs-lieux de régions, 26 provinces et 40 communes rurales»,
précise le chef du projet. Toutes ces réalisations ont été faites,
indique-t-il, grâce au «pragmatisme du management» de la ministre de l’Economie
numérique, des Postes et de la Transformation digitale, Hadja Fatoumata
Ouattara/Sanon.
L’inauguration
des infrastructures de ce projet a vu la participation de plusieurs autorités.
Le Premier ministre Dabiré avait à ses côtés des membres du gouvernement et des
partenaires techniques et financiers. Selon la ministre Hadja Fatoumata
Ouattara/Sanon, l’inauguration de ces infrastructures de communication
électronique est « un moment historique pour le numérique dans notre pays».
L’idée de ce projet, selon la ministre, est née d’un constat sur «la fracture numérique criarde, perceptible, sévère et surtout insoutenable dans les zones rurales. Les infrastructures de télécommunication, notamment la fibre optique était embryonnaire». Pour les techniciens, le réseau national en fibre optique ainsi inauguré est un support qui permettra «le fonctionnement fluide et rapide» de tous les programmes et le développement des services en ligne dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la gouvernance et de la sécurité. Il va, à terme, propulser le Burkina Faso dans le concert des nations. Hadja Fatoumata Ouattara/Sanon invite donc ses collaborateurs et les acteurs de «l’écosystème numérique» à poursuivre les efforts afin qu’à court terme, «le Burkina Faso soit cité comme le Rwanda ou le Cap Vert, ces pays africains qui s’illustrent de très belle manière dans la gouvernance du numérique».
Ces nouvelles
installations portent la fibre optique à 3000 km dans le pays, selon les estimations
du chef du gouvernement. Christophe Dabiré a confié qu’«avant l’arrivée au
pouvoir du président Roch Kaboré, le Burkina était à 1200 kilomètres de fibre
optique en termes de couverture. De nos jours, nous sommes à 3000 km de fibre
optique prise en charge par le gouvernement avec l’accompagnement des
partenaires techniques et financiers. Ces infrastructures traduisent la volonté
du gouvernement de faire du numérique un levier important pour le développement
du pays. »
L’entreprise
de droit burkinabè, Telecel Faso, a été désignée pour exploiter les
infrastructures du Backbone national des Télécom. Sa désignation a été faite
suite à un appel d’offres international. A en croire le directeur général
adjoint de cette entreprise, Boris Compaoré, sa structure fera du projet un
puissant outil de communication et de développement et contribuera à rationaliser
les investissements. «Ce backbone va permettre de désenclaver numériquement une
partie du Burkina Faso. Nous nous engageons à l’entretenir avec soins. Nous
déploierons tous les efforts pour exécuter cette exaltante mission», note le
patron adjoint de Telecel Faso.
Par Ham SANGARE