Résilience des populations de la ville de Fada N’Gourma : des infrastructures sociales de base pour soulager les habitants

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Résilience des populations de la ville de Fada N’Gourma : des infrastructures sociales de base pour soulager les habitants

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Le Projet d'urgence de développement territorial et de résilience (PUDTR) a initié, avec l'appui financier de la Banque mondiale et de l’Etat burkinabè, des travaux d'assainissement et de services sociaux au profit de la ville de Fada N'gourma. Une visite pour s’enquérir de l'évolution des travaux s’est déroulée ce 10 juin. A cette occasion, une délégation gouvernementale, conduite par le ministre des Finances, de l’Economie et de la Prospective, Aboubakar Nacanabo, a effectué le lancement des travaux de construction d’une salle polyvalente à Fada N'Gourma 

 

La délégation gouvernementale, composée du ministre en charge des finances, Aboubakar Nacanabo, de celui des Infrastructures, Adama Luc Sorgho, du ministre de l'Enseignement supérieur, Adjima Thiombiano, et du ministre en charge des transports, Roland Somda, s'est rendue dans la "cité de Yendabli" pour visiter les infrastructures sociales de base construites ou en construction. Ces infrastructures sont réalisées par le Projet d'urgence de développement territorial et de résilience (PUDTR) et financées par la Banque mondiale et l’Etat burkinabè. Ces travaux visent à renforcer la résilience des habitants de la ville de Fada N'Gourma dont la population a triplé au cours de ces dernières années. 

Ainsi, plusieurs travaux d'assainissement et de services sociaux de base sont en cours dans la "cité de Yendabli". Il s’agit, entre autres, du Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) du secteur 2, de canaux de drainage des eaux pluviales, du Centre médical urbain du secteur 1, du site de la société Yelhy Technology ou plus de 300 jeunes bénéficient d’une formation sur les techniques de production et de pose de pavés et de celui prévu pour la construction de la salle polyvalente de la ville de Fada. 


 

Le chef-lieu de la région de l’Est disposera très bientôt de deux Centres de santé supplémentaires. Le CSPS du secteur 2 toujours en construction est composé de huit bâtiments dont un dispensaire et une maternité construits sur une superficie de 3,5 ha. Le délai d'exécution de ce centre de santé est de 7 mois dont 2 mois et demi déjà consommés. Les travaux avancent bien selon l’entreprise attributaire du marché. Cette infrastructure sera livrée dans les délais, a-t-elle rassuré. Au Centre médical urbain, le PUDTR y a réalisé 6 salles d'hospitalisation, des latrines et un poste d’eau autonome (PEA) au profit des populations. Afin de réduire les inondations causées par les flux d'eaux pluviales et par le manque d'infrastructures adéquates, le PUDTR a initié des travaux de canalisations des eaux de pluie. La circulation dans la ville de Fada est quelque peu perturbée par ces travaux. Environ 43 km de canaux de drainage d’eau sont en en train d’être réalisés. 


A cela s'ajoute l'aménagement de 40 km de voiries dont 22 kilomètres revêtus en pavés et en béton bitumineux. Cela devrait permettre de soulager les populations de cette ville qui ne dispose quasiment pas de voies en bon état. Le taux de réalisation du projet des travaux de construction des canaux de canalisation est de 90% à la date du 31 mai 2023. La livraison de ces infrastructures d'assainissement dont le coût est estimé à 22 milliards de francs CFA, est prévue pour la fin du mois de juillet.

A noter que tous les 11 secteurs de la ville de Fada bénéficient de ces travaux de drainage. Cela permettra de réduire les inondations qui affectent les populations, particulièrement celles du secteur 2.

 

Les autorités gouvernementales ont procédé à la pose de la première pierre de la salle polyvalente de Fada et à des remises de vivres, de kits pour des activités génératrices de revenus (AGR) et de chèques au profit des populations vulnérables, des déplacées internes et d'associations.


"La ville de Fada a été très affectée par la situation sécuritaire, et nous pensons que c'est le moment d'investir davantage pour faciliter la résilience des populations", a déclaré le ministre Aboubakar Nacanabo à la cérémonie de lancement des travaux de la salle polyvalente. Cette infrastructure a une capacité de 1000 places assises. Sa réalisation coûtera environ 2 milliards sept cent millions de francs CFA. Le délai d'exécution est de 18 mois à compter du 10 juin 2023. 

 

Jérome Idani, préfet et président de la délégation spéciale de la commune de Fada N'gourma, a affirmé que contrairement à ce que beaucoup pensent, Fada est encore accessible par voie terrestre et que cette ville n'est pas oubliée par les autorités. Leur présence sur les lieux en cette matinée du 10 juin en est la preuve. " Monsieur le ministre des Finances, la visite du président de la transition il y a quelques jours et la vôtre aujourd'hui rassurent plus d'un que la région de l'Est est bel et bien accessible. Et mieux, que le gouvernement de transition reste attaché à notre région ", a-t-il signifié. 

 

La qualité des infrastructures, un aspect primordial pour le gouvernement de transition 

 

Lors de la visite des chantiers, le ministre en charge des finances, Aboubakar Nacanabo, et celui de l'Enseignement supérieur n'ont cessé de questionner les techniciens sur la garantie de la qualité des infrastructures en cours. Pour eux, il ne s'agit pas seulement de réaliser des infrastructures, mais plutôt des infrastructures durables, qui défient le temps. "Dans le contexte actuel de la transition, avec la qualité, on ne négocie pas ! Le ministre en charge des Infrastructures est là. Vous avez vu ce qui s'est passé sur la route de Koudougou ? Le souhait de ce gouvernement, c'est de faire en sorte que l'argent du contribuable puisse servir utilement. C'est pour cela qu'il faut vous donner les moyens de faire un travail de qualité. En plus de tout ce que vous avez, il vous faut des contrôleurs pour contrôler les contrôleurs", a insisté Adjima Thiombiano, ministre de l'Enseignement supérieur, par ailleurs natif de la région. 


 

Mathieu Lompo, directeur général de l'Agence des travaux d'infrastructures du Burkina (AGETIB), a rassuré les membres du gouvernement quant à la qualité des travaux.  "Il y a une quarantaine d'ingénieurs chargés du contrôle des infrastructures. Le Laboratoire national du bâtiment et des travaux publics est aussi présent", a-t-il affirmé.

 

Des emplois pour la jeunesse du Gulmu

 

Une fois les travaux livrés, ils nécessiteront un entretien afin de les garder en bon état. Il est prévu, à ce sujet, des formations pour l'entretien des infrastructures d'assainissement au profit des jeunes de Fada N'Gourma. Ainsi, des jeunes seront formés pour assurer la maintenance des équipements solaires. "Nous allons former, en partenariat avec l'Agence nationale des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique (ANEREE), des jeunes de la localité afin d’assurer la maintenance de ces équipements", a déclaré l’un des coordonnateurs des travaux, Pascal Ouédraogo.

Yelhy Technology, elle, a contribué à créer environ 500 emplois temporaires au profit des jeunes de Fada. Ces jeunes confectionnent des pavés qui serviront à revêtir des voies dans la ville. Selon les responsables de Yelhy Technology, ils maîtrisent la confection des pavés et seront très bientôt en mesure de les poser.   


 

Des bénéficiaires reconnaissants 

 

Heureux de savoir qu'ils ne sont point oubliés par les autorités, des personnes déplacées internes ont exprimé leur reconnaissance à l'endroit du gouvernement et de ses partenaires. "Nous remercions le gouvernement et tous les généreux donateurs. Nous avons eu des vivres et nous en sommes heureux. Nous demandons davantage de soutiens. Nous sollicitons de l'assistance alimentaire comme ce que le PUDTR vient de faire", a déclaré le représentant des personnes déplacées internes, M. Tandamba.

La présidente de l'association des femmes déplacées internes "Tèga Wendé", Démarette Compaoré, a reçu un kit d'AGR composé d'un moulin, de brouettes, de foyers améliorés et de récipients, et un chèque de 1 708 990 francs CFA du PUDTR. 


Avec les autres membres de son association, elle entend développer davantage son activité. "Avec cette activité, nous arrivons à subvenir à nos besoins. Nous scolarisons nos enfants et prenons soin de nos familles. Ce don renforcera nos capacités de production", a-t-elle affirmé. L'association "Tèga Wendé" évolue dans la transformation des produits forestiers non ligneux, le jardinage et la saponification.


La présidente de l'association a également exprimé sa reconnaissance concernant les travaux d'assainissement en cours dans sa ville d'accueil. Venue de Nagré, localité située à trois kilomètres de Fada sur la route de Pama, il y a environ deux ans, elle se réjouit qu'il y ait des infrastructures qui vont permettre de relier certains secteurs à d'autres. Cela était particulièrement difficile pendant la saison des pluies. C'est donc un soulagement de savoir que les inondations seront moins fréquentes à Fada, a-t-elle affirmé.


Le PUDTR a été créé en 2021 par le gouvernement burkinabè, avec le soutien de la Banque mondiale, dans l’objectif de soutenir les personnes vulnérables et déplacées internes au Burkina Faso. Le coût global du projet est 473 millions de dollars US, soit environ 260 milliards 150 millions de francs CFA. Il s'étend sur une durée de cinq ans, de 2021 à 2025. Grace au financement additionnel, le PUDTR a étendu sa zone d’intervention aux 13 régions du Burkina et agit dans les secteurs de la santé, de l'éducation, de l'eau potable, de la lutte contre les violences basées sur le genre, de la protection sociale, etc.


Ecrit par Courrier Confidentiel






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