L’information sur le drame est tombée dans la soirée 30
décembre 2022. Une dalle d’un bâtiment en construction à l’aéroport de Donsin
s’est effondrée. Le bilan est dramatique : 7 morts et 6 blessés. Le
Procureur près le TGI de Ziniaré s’était saisi de l’affaire. Les investigations
ont permis de mettre en examen plusieurs acteurs, dont les premiers
responsables des entreprises attributaires des marchés. Le procès ouvert au TGI
de Ziniaré n’a pas encore dit son dernier mot. Mais le 7 mars dernier, le
procureur a formulé ses réquisitions. Les premiers responsables des entreprises
en cause, pour l’instant, ne sont pas très inquiétés. Le Procureur est en effet
parvenu aux faits d’infractions non constituées concernant six accusés à savoir
Dieumerci Kambou, Dieudonné Soudré (patron de GESEB SA), Lamine Yaoliré (patron
de Cogea international), Brahima Tou, Ahmed Ouattara et Gildas Amoussou. Il a
donc demandé leur relaxe. Il a aussi demandé la relaxe de l’Etat burkinabè.
Par contre, nos confrères
du site d’information www.24heures.bf révèlent que le procureur a requis
« 12 mois de prison ferme et assortie de sursis à l’amende qui sera
prononcée contre » le chef des travaux, Joseph Traoré, et le chef de
chantier Benjamin Lokossou. Le premier
cité (Traoré) était chargé, selon les révélations faites à l’audience, de
vérifier la qualité des « étais et de l’étayage et surveiller les actions
de Lokossou », rapporte 24heures.bf.
Toujours selon le même site, Benjamin Lokossou (chef de chantier) était chargé
de « vérifier la qualité des étais métalliques et le système de l’étayage,
de tenir une réunion avant le début des travaux ».
Le Procureur a aussi requis
« une amende ferme de 2 millions FCFA à l’encontre du groupement
d’entreprises GESEB SA-COGEA international et du groupement MEMO-Excel
ingénierie ». Certaines familles des personnes décédées, constituées en
partie civile dans le procès, demandent des dommages et intérêts. Le délibéré
du procès est attendu le 22 mars.
LB
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