L’Autorité de régulation du
secteur de l’énergie (ARSE) veut renforcer les connaissances des hommes et
femmes de médias sur ses missions et son fonctionnement. Elle a ainsi organisé un
atelier d’information et de formation à leur intention. La session s’est
déroulée du 20 au 22 décembre 2021 dans la ville de Koudougou.
Dans
l’optique d’assurer un approvisionnement de l’électricité aux populations en
quantité et en qualité, le marché de l’électricité a été ouvert à la
concurrence par l’Etat burkinabè. Face à cette situation et au regard du nombre
important d’acteurs désormais dans ce secteur, un encadrement s’avère nécessaire,
d’où la création de l’ARSE.
Cette
structure, créée en 2007, est rattachée au Premier ministère. La préservation
des intérêts des usagers du service public de l’énergie, la protection des
droits des acteurs du secteur de l’énergie, la proposition à l’Etat des tarifs applicables
dans ce secteur et le règlement des litiges entre les différents acteurs sont,
entre autres, les missions de l’ARSE. « La finalité de la régulation de l’électricité,
c’est d’assurer un service public. Cela veut dire que l’électricité est considérée
comme un bien élémentaire comme l’eau, comme la nourriture », a déclaré la
présidente de l’ARSE, Mariam Gui Nikiema.
Travailler à l’équilibre
entre l’offre et la demande en électricité
A en
croire la présidente de l’ARSE, près de 60% de l’électricité consommée au
Burkina Faso est importé de la Côte d’Ivoire et du Ghana. Pour changer la donne
et réduire cette dépendance énergétique, la perspective vers le solaire est
envisagée : « L’année dernière, le ministère de l’Energie a délivré
six licences de production d’électricité à des producteurs indépendants et ce
sera essentiellement des centrales solaires. Cela veut dire que les prix du
kilowatt/heure vont baisser. Et nous irons petit à petit vers un équilibre
entre l’offre et la demande », a indiqué Mme Nikiema. Toujours dans cette
optique, l’ARSE est en partenariat avec d’autres structures de régulation des
pays de la CEDEAO. L’objectif est de parvenir à la construction d’un marché
régional du secteur de l’électricité. C’est dans cette dynamique que l’Autorité
de régulation régionale du secteur de l’électricité de la CEDEAO (ARREC) a été
créée en 2008 et dont le siège est à Accra au Ghana. Il s’agit donc de créer un
mécanisme de coopération entre les autorités de régulation nationale en vue
d’instaurer de bonnes pratiques contractuelles en matière d’échange
transfrontaliers d’électricité.
Cet
atelier a donc été l’occasion pour les responsables de l’ARSE de développer
plusieurs thématiques avec les journalistes. La présentation générale de la
structure, ses directions opérationnelles et les concepts et fondements de la régulation
de l’énergie au Burkina, sont entre autres thématiques abordées. Elles ont été suivies
d’échanges avec les hommes et femmes de médias. Ces derniers ont salué cette
initiative de l’ARSE. Ils ont par ailleurs invité la structure à approcher
davantage les médias en vue de développer sa communication et se faire ainsi
connaitre du grand public. Une quarantaine de journalistes issus de la région
du Centre, du Centre-ouest et de la Boucle du Mouhoun ont participé à cette
session de formation.
Par Tanga Thierry ZONGO