Annonce . Régulation du secteur de l’énergie au Burkina : des journalistes à l’école de l’ARSE

Régulation du secteur de l’énergie au Burkina : des journalistes à l’école de l’ARSE
actualite
  • lundi 10 janvier 2022

L’Autorité de régulation du secteur de l’énergie (ARSE) veut renforcer les connaissances des hommes et femmes de médias sur ses missions et son fonctionnement. Elle a ainsi organisé un atelier d’information et de formation à leur intention. La session s’est déroulée du 20 au 22 décembre 2021 dans la ville de Koudougou.

Dans l’optique d’assurer un approvisionnement de l’électricité aux populations en quantité et en qualité, le marché de l’électricité a été ouvert à la concurrence par l’Etat burkinabè. Face à cette situation et au regard du nombre important d’acteurs désormais dans ce secteur, un encadrement s’avère nécessaire, d’où la création de l’ARSE.

Cette structure, créée en 2007, est rattachée au Premier ministère. La préservation des intérêts des usagers du service public de l’énergie, la protection des droits des acteurs du secteur de l’énergie, la proposition à l’Etat des tarifs applicables dans ce secteur et le règlement des litiges entre les différents acteurs sont, entre autres, les missions de l’ARSE. « La finalité de la régulation de l’électricité, c’est d’assurer un service public. Cela veut dire que l’électricité est considérée comme un bien élémentaire comme l’eau, comme la nourriture », a déclaré la présidente de l’ARSE, Mariam Gui Nikiema.

Travailler à l’équilibre entre l’offre et la demande en électricité

A en croire la présidente de l’ARSE, près de 60% de l’électricité consommée au Burkina Faso est importé de la Côte d’Ivoire et du Ghana. Pour changer la donne et réduire cette dépendance énergétique, la perspective vers le solaire est envisagée : « L’année dernière, le ministère de l’Energie a délivré six licences de production d’électricité à des producteurs indépendants et ce sera essentiellement des centrales solaires. Cela veut dire que les prix du kilowatt/heure vont baisser. Et nous irons petit à petit vers un équilibre entre l’offre et la demande », a   indiqué Mme Nikiema. Toujours dans cette optique, l’ARSE est en partenariat avec d’autres structures de régulation des pays de la CEDEAO. L’objectif est de parvenir à la construction d’un marché régional du secteur de l’électricité. C’est dans cette dynamique que l’Autorité de régulation régionale du secteur de l’électricité de la CEDEAO (ARREC) a été créée en 2008 et dont le siège est à Accra au Ghana. Il s’agit donc de créer un mécanisme de coopération entre les autorités de régulation nationale en vue d’instaurer de bonnes pratiques contractuelles en matière d’échange transfrontaliers d’électricité.

Cet atelier a donc été l’occasion pour les responsables de l’ARSE de développer plusieurs thématiques avec les journalistes. La présentation générale de la structure, ses directions opérationnelles et les concepts et fondements de la régulation de l’énergie au Burkina, sont entre autres thématiques abordées. Elles ont été suivies d’échanges avec les hommes et femmes de médias. Ces derniers ont salué cette initiative de l’ARSE. Ils ont par ailleurs invité la structure à approcher davantage les médias en vue de développer sa communication et se faire ainsi connaitre du grand public. Une quarantaine de journalistes issus de la région du Centre, du Centre-ouest et de la Boucle du Mouhoun ont participé à cette session de formation.

Par Tanga Thierry ZONGO


Publié par : Courrier Confidentiel